Comment gérer le "Syndrome de la page blanche".
- Mazarine Seynaeve
- 3 avr. 2021
- 5 min de lecture

Bonjour! Comment vas-tu?
Je suis contente d'être de retour sur mon blog pour écrire un nouvel article ! Aujourd'hui on va s'intéresser au syndrome de la page blanche aussi appelé l'art block que tu as sûrement déjà subi. J'ai décidé d'aborder ce sujet car j'en ai été victime il y a de ça 1 semaine, donc je trouvais qu'essayer de comprendre ce phénomène et débunker un peu la chose ferai du bien à certaines personnes. C'est un peu une thérapie collective !
Le syndrome de la page blanche concerne autant les artistes que les écrivains et toutes autres pratiques où le mental est mit à l'épreuve donc si d'un premier œil tu ne te sens pas concerné, je te conseilles de lire quand même car ce syndrome on le subit tous d'une manière ou d'une autre.
Le syndrome de la page blanche c'est quoi?
Selon ce très cher Wikipédia on le définit ainsi:
"Ce phénomène peut être dû à la volonté tellement grande de faire une œuvre parfaite, que toute idée qui vient à l'esprit de l'artiste lui paraît systématiquement mauvaise, de telle sorte qu'il devient alors impossible pour lui de commencer ou de compléter son œuvre. Ce syndrome est aussi souvent dû au fait que l'artiste a mis ses personnages dans une situation complexe de laquelle il s'avère incapable de les sortir. Elle peut se traduire, lorsqu'elle se prolonge dans la durée, par un abandon de l'artiste ou une période de dépression au cours de laquelle il perd totalement confiance en lui."
Pour résumer l'art block c'est quand tu as envie de faire un travail de ouf mais tu ne t'en sens pas capable et tu tombes dans une déprime et un cercle vicieux où tu vas commencer à dénigrer ton travail. Pas très marrant donc.
Tu as compris tout a à voir avec le manque de confiance en soi et la peur de l'échec ! Et c'est exactement ce que j'ai vécu la semaine dernière, ça a commencé lorsque je devais dessiner un personnage pour mon associé et malgré plein de tentatives je n'étais jamais satisfaite du résultat et sans même savoir pourquoi exactement... J'ai commencé à tourner en rond, faire des pauses, reprendre, échec, ne pas y arriver de nouveau, pause, échec, pause, etc... Et cela s'est répercuté sur mes illustrations suivantes, je n'avais plus le courage (et surtout peur) de les finir par peur de tout gâcher et tout ça à fini par créer un blocage.
Cela à du t'arriver à toi aussi et tu dois comprendre cette déprime qui s'installe et l'envie de dessiner devient une malédiction !
Mais alors comment s'en débarrasser?
On ne peut pas véritablement se débarrasser de ce syndrome à proprement parler car il fait parti (malheureusement) du processus créatif et tu vas comprendre pourquoi:
Déjà à cause du fait que depuis tout petit on nous apprends que l'échec est négatif et on ne nous a pas appris à le remettre en question, et ce surtout dans le milieu scolaire. Cependant c'est une mentalité "très française" j'ai l'impression, car en regardant des conférences de pays étrangers, j'ai appris que pour eux l'échec est plus comme une leçon, que "quand on tombes, on se relève". C'est ce que nous devrions tous retenir, n'ayons pas peur de nous tromper, car se tromper (tomber) va nous permettre d'apprendre de notre erreur pour pouvoir recommencer sur de meilleures bases (se relever) ainsi qu'augmenter nos facultés d'analyse. L'échec est positif dans ce sens ! C'est normal d'être inquiet de raté mais il ne faut pas le dramatiser.
Retiens ça, si tu te trompes ce n'est pas grave, prend du recul, trouve l'erreur et recommence!
De plus, quand on apprend à dessiner (et c'est valide pour toutes autres pratiques) on va forcément subir ce processus d'apprentissage où on ne sera pas toujours satisfait de nos travaux, surtout si on se compare à nos références artistiques qui ont des années et des années d'expériences ! Pourtant je suis sûre qu'à 3 ans on dessinait tous des bonhommes patate. Mais il faut bien commencer quelque part et ce sont les échecs, la pratique et le fait de ne jamais abandonner qui va nous faire progresser.
Il faut aussi savoir que nos goûts évoluent plus vite que nos compétences. Mais le temps d'acquérir ces nouvelles compétences sera plus lent et frustrant pour nous. Pour imager la chose je te mets de jolies courbes illustrées par @linescapes.drawing :

C'est pourquoi il faut être moins exigeant avec soi-même pour ne pas transformer notre envie de progresser en frustration.
Dans ce cas, comment le gérer ?
Si tu as un art block, tu es rentré dans un cercle vicieux et prendre ce satané crayon va être synonyme de malédiction. Le seul conseil que je peux te donner c'est ARRÊTE ! Stop, ne t'acharnes pas, si tu ne peux pas ne forces pas ou ça va finir par te dégouter. Arrêtes le temps qu'il faudra pour que tu te remettes d'aplomb.
Et pendant cette pause aères toi l'esprit un maximum. Commences de nouvelles chose (un livre, une série, un sport), le but est que tu te renouvelle parce que là ton esprit est embué de mauvaises pensées et la nouveauté va t'offrir une nouvelle respiration. Pour ma part lors de mon art block je suis parti voir ma sœur à Lyon pendant 3 jours, j'ai cherché de nouvelles musiques à écouter et j'ai même essayé le yoga ! (c'est trop cool je vous jure j'ai plus mal au dos, le bonheur). Il m'aura fallu presque 2 semaines pour gérer et écarter ce blocage et cette déprime. L'attente est parfois longue mais en vaut la chandelle: la nouveauté nous ouvre les portes de la curiosité, ainsi on va être naturellement plus ouvert et enclin à essayer de nouvelles pratiques. Pour moi, le résultat a été un intérêt tout neuf pour les illustrations plus large et riche en paysages et ambiances alors que ma zone de confort était plutôt les personnages. Et tu sais quoi? MEME PAS PEUR !
Et pour ce qui est du personnage pour mon associé, j'ai supprimé le dessin et j'ai recommencé de zéro et devines quoi? Le résultat était nickel ! Donc s'acharner ne servait à rien du tout.
Et si tu es un.e accro du dessin et que lâcher le crayon est difficile, je te conseille de dessiner dans ta zone de confort, fait ce que tu sais faire le mieux, ça te redonnera la pêche. Ou alors tu peux aussi faire du dessin d'observation car pour ça tu n'as pas besoin de réfléchir, c'est ton œil qui fait le taff tu as juste à recopier.
Pour conclure pour écarter ton blocage la recette est d'arrêter ce que tu n'arrive pas à faire un moment, prendre du recul en faisant une longue pause et découvrir de nouvelles choses pour renouveler tes pensées et quand tu te sens prêt.e, seulement à ce moment là, reprends la tâche qui a causé le blocage et corrige ou recommence à zéro.
Et toi, comment gères tu ce syndrome? Dis le moi en commentaire !
Merci d'avoir lu jusqu'au bout, c'est un plaisir que d'écrire sur ces sujets là où on est tous concerné de près ou de loin, comme ça on peut s'entraider c'est important.
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Je te dis à la semaine prochaine pour un nouvel article, des bisous !
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